lundi 11 février 2013

De la troisième Lune d’hiver, du carnaval, de l’année du serpent et des femmes


Masque de feu

La lumière gagne de jour en jour des minutes sur la nuit. Au plus profond des nuits d’hiver, elle a jailli là, brillant en nous telle une flamme attisée par notre foi en la force de vie et l’éternité de la vie. Sous la glace, qui la retient encore prisonnière, elle fait grandir la lumière en nous et autour de nous, elle fait germer les graines plantées. 
La troisième lune d’hiver, la lune des grands vents, amène le chaos, par les vents qui se déchaînent, les blizzards, les tempêtes de neige. Elle nous force à nous dépouiller de tout le superflu, de tous nos masques, nos croyances, nos rôles, les images erronées de nous même. Les grands vents, nous ramènent à la maison et nous amènent, pour autant que nous soyons bien amarrés et qu’ils ne nous emportent pas au loin, à trouver refuge à l’abri, dans notre foyer intérieur et là, au plus profond de nos êtres, faire face à notre vérité. 
Les grands vents balayent la terre et nos vies des illusions, des faux semblant. Ils brisent les miroirs, font sauter les gonds des portes les mieux verrouillées.  Dans les bourrasques chante la sagesse des anciens, souffle l’ esprit des ancêtres et s'impose le respect des lois immuables de l’univers, de la justice et de la vérité du Grand Esprit. 
Le bison vénérable et sage gardien de l’hiver dans les traditions autochtones amérindiennes se sacrifie pour que la tribu puisse survivre. Nous devons aussi sacrifier, ce qui n’est pas juste en nous pour pouvoir renaître avec vigueur au printemps et aux nouveaux projets.   
Le nouvel an chinois cette semaine se joint aux grands vents pour balayer l’ancien et amener le renouveau. Du chaos naît  la vie, de l’ombre, la lumière. Fêtons ensemble ce nouveau cycle qui se prépare sous l’épais manteau de neige et dans les tourmentes. Les chinois se réveillent dans l’année du serpent. Sous la régence  du serpent, rien ne sera laissé au hasard. D’une grande réceptivité et de nature très spirituelle, le serpent voit et ressent l’essence et la vérité de toute chose. Il observe et dévoile au grand jour les secrets les mieux gardés. Les chamans de Sibérie orientale disent qu’au début de  l’année du serpent, il vaut mieux ne pas s'éloigner de chez soi. Il savent que rien n’échappera à son regard et que tout acte illicite, tout mensonge, toute fausse vérité éclatera au grand jour.
Les carnavals à la même période aiment à exhiber en masques, caricatures et chars colorés ce qui est sorti au grand jour pendant l’année, histoire d’exorciser le mal et de faire place à de nouvelles perspectives. Et si le carnaval, était avant tout un rituel pour visiter l’esprit d’un autre en endossant son masque et pour aller y découvrir sa vérité. Pourquoi ne pas vivre cette fête dans un esprit léger et bienveillant en se mettant à la place d’un autre différent de nous et de lui demander la permission d’être lui le temps d’une danse ou d’une parade. Danser l’autre en musique, être dans son énergie, ses vibrations et son âme, c’est le vivre tel qu’il est  au delà de son apparence.  La vérité, c’est voir la lumière divine ou la présence du Grand Esprit dans l’être que l’on visite ou emprunte, au-delà de tout jugement, de tout préjugé, de toute pollution ou résonance héritée de notre propre histoire. 
Du temps des Romains, les esclaves devenaient les maîtres et les maîtres, les esclaves le temps du carnaval et de par cette rencontre d’âme à âme dans le joyeux désordre de la fête, pouvait se vivre la vérité de chacun. Quelle merveilleuse occasion de renoncer à soi, sa peau, ses vêtements, ses atours pour devenir  un autre le temps d’une rencontre et pouvoir  renaître différent, riche de cette expérience.
En cette journée du 14 février, fête de l’amour et journée mondiale contre les violences commises contre les femmes,   je me joins à toutes les femmes de la terre pour inviter leurs bourreaux à visiter leur âme, danser une danse de découverte et d’amour. Qu’ils soient nos pères, nos grand-pères, nos amants, maris, nos fils, qu’il soient nos chefs, nos politiciens, nos guides religieux, nos économistes, nos penseurs, nos bâtisseurs, nos voisins, nos camarades de jeux, qu’ils soient les gardiens de nos sociétés patriarcales, les soldats d’un monde déchiré par les guerres et les violences, qu’ils soient les jardiniers malheureux qui arrachent nos arbres, empoisonnent nos ressources de vie. Tous ceux que nous femmes voulons aimer parce qu’ils sont nos âmes soeurs pour l’éternité, tous ceux de qui nous attendons reconnaissance et respect.
Qu’ils n’aient plus peur, qu’ils entrent dans notre danse, dans nos cercles de vie, dans nos cycles de lune et viennent rencontrer notre Médecine, qu’ils acceptent de devenir nos frères, plutôt que de nous éviter ou nous piétiner dans l'ignorance. Et que de coeur à coeur, nous puissions respecter nos différences, en faire une force et un pouvoir de guérison pour le monde.

samedi 5 janvier 2013

Initiation à la Roue de Médecine

STAGE 2013 D'INITIATION A LA ROUE DE MéDECINE

Construire, comprendre, intégrer la Roue. 
Directions, Eléments, Totems... 
De l'universel au quotidien. 
Un grand voyage en quatre journées d'activités autour de la Roue dans la nature.


Toutes les informations ici:


http://terre-mere.ch/stage_flyer_2013.pdf