vendredi 22 octobre 2010

extractions chamaniques

Bonjour à toute
Je participe fin novembre au stage des extractions chamaniques.
Est ce qu'il y a des conseils que vous pourriez nous transmettre ?
Il faut se munir dans le matériel d'un AUTEL PERSONNEL... C'est quoi en matériel un autel personnel ?
bisous
Virginie

dimanche 17 octobre 2010

Chamanisme de chez nous



The Song of the Nine Sacred Herbs
Je pense qu'il est préférable d'utiliser dans nos pratiques et divers usages, des plantes qui poussent chez nous.
Je donne depuis longtemps la première place à l'armoise séchée dans les mélanges que je fabrique et utilise dans ma pratique sous forme d'encens (ou smudge, fumigation...) que ce soit pour dégager des mauvaises vibrations, purifier et accompagner les soins. C'est aussi la plante qui constitue les bâtons de moxa en médecine chinoise.
En essayant d'en savoir plus sur cette plante répandue chez nous, je suis tombée sur un vieux texte du 11ème siècle en vieil anglais. L'armoise est nommée en premier dans ce magnifique chant que je vous livre ici.


The Song of the Nine Sacred Herbs

Ce «chant» vieil-anglais est issu d’un recueil de recettes médico-magiques du XIe siècle appelé «Lacnunga. »



Merci à lune.le-sidh pour la traduction en français. Je me suis permise de compléter les traductions de plantes manquantes.

« Les Neuf Plantes »,

Rappelle-toi, Mucgwyrt (Armoise), ce que tu as annoncé,
ce que tu as établi à Regenmelde.
Una est ton nom, plus ancienne des plantes.
Tu agis contre trois et contre trente,
tu agis contre le poison et contre les miasmes,
tu agis contre l’abomination qui parcourt le pays.

Et toi, Wegbrade (Plantain), mère des plantes,
ouverte à l’Est, puissante à l’intérieur,
sur toi des charrettes ont grincé, sur toi des femmes ont chevauché,
sur toi des mariées ont crié, sur toi des boeufs ont soufflé.
Tu as résisté à tous, tu les as tous combattus.
Puisses-tu ainsi résister au poison et aux miasmes,
et à l’abomination qui parcourt le pays.

Stune (cresson) est le nom de cette plante, elle a poussé sur la pierre.
Elle résiste au poison, elle combat la douleur.
Stiðe est son nom, elle se bat contre le poison,
elle chasse la souffrance, expulse le poison.

+ Voici la plante qui livra bataille au serpent.
Celle-là agit contre le poison, elle agit contre les miasmes,
elle agit contre l’abomination qui parcourt le pays.
Chasse, Attorlaðe (les traducteurs ne sont pas d’accord sur cette plante: vipérine papillon ou pied de coq?), la plus petite les plus grands,
la plus grande les plus petits, jusqu’à ce qu’il guérisse des deux.

Rappelle-toi, Mægðe (Camomille), ce que tu as annoncé,
ce que tu as déclaré à Alorford,
que jamais pour une effluve il ne perdrait la vie,
si Mægðe lui était servie au repas.

Voici la plante que l’on nomme Wergulu (ortie).
Celle-là fut envoyée par un phoque par delà la crête des flots
pour guérir l’horreur d’un autre poison.
Ces neuf agissent contre les neuf poisons.

+ Un serpent vint, rampant, il mordit un homme.
Alors Woden prit neuf baguettes de gloire.
Il frappa alors la vipère, et elle s’enfuit, coupée en neuf.
Là périt la pomme, et le poison (aussi),
si bien que jamais plus elle (la vipère) ne devait regagner son logis.

+ Fille (Thym) et Finule (Fenouil), couple très puissant,
ces plantes furent créées par le Seigneur, dans sa sagesse
et sa sainteté céleste, comme il souffrait la pendaison,
il les établit et les envoya dans les sept mondes
pour la guérison de tous, pauvres et fortunés.
Elle (Wergulu ?) résiste à la douleur, elle se bat contre le poison.
Elle agit contre trois et contre trente,
contre la main du démon, et contre la soudaine terreur,
contre les enchantements des viles créatures.

  • Or, ces neuf plantes agissent contre les neuf que la gloire a chassés,
    contre les neuf poisons et contre les neuf miasmes,
    contre le poison rouge, contre le poison (…) ?,
    contre le poison blanc, contre le poison violet,
    contre le poison jaune, contre le poison vert,
    contre le poison ténébreux, contre le poison bleu,
    contre le poison brun, contre le poison pourpre,
    contre les cloques de serpent, contre les cloques d’eau,
    contre les cloques d’épine, contre les cloques de chardon,
    contre les cloques de glace, contre les cloques de poison,
    si l’air apporte quelque poison venu de l’Est
    ou venu du Nord, ou venu du sud

ou venu de l’Ouest pour s’en prendre à la race humaine.

+ Le Christ s’est dressé au-dessus de la maladie, quelle qu’elle soit.
Moi seul sais les rivières qui coulent,
et les neuf vipères se gardent (…).
Que maintenant toute mauvaise herbe jaillisse en bonne plante,
que les mers se retirent, l’eau salée tout entière,
tandis que ce poison j’écarte de mon souffle.

De l’armoise, du plantain ouvert à l’Est, de la cressonnette, du pied de coq, de la camomille, de l’ortie, de la pomme sauvage, du thym, du fenouil, du savon rance. Réduis les plantes en poudre, mélange avec le savon et la pulpe de la pomme. Fais une pâte avec de l’eau et de la cendre. Prends du fenouil, fais-le bouillir dans la pâte et baigne (le tout) dans un mélange d’oeufs au moment d’appliquer l’onguent, avant et après. Chante ce chant sur chacune des plantes trois fois avant de les préparer, et sur la pomme aussi. Chante le même chant dans la bouche de l’homme, et dans les deux oreilles, et autour de la blessure avant d’appliquer l’onguent.

terre-mere octobre 2010

samedi 16 octobre 2010

Le frêne, arbre du jour


Au Moyen-Âge, les prêtres du nord découvrent la variété des frênes à manne, qui poussent dans le bassin méditerranéen et en Afrique du Nord. La manne est le suc s'écoulant des tiges incisées. Elle renferme des huiles, essences et résines très intéressantes. En juillet et août on recueille la manne en larme. En octobre et novembre, on récolte la manne en sorte .

La manne en sorte est utilisée dans tous les rituels liés à la santé, aux guérisons et protection. Nous sommes à la sève descendante, l'arbre s'est chargé tout l'été en énergie tellurique et solaire.
La manne en larmes est utilisée pour les rituels liés à l'action, les choses matérielles, les possessions, l'argent. Le mouvement se fait du bas en haut. Des forces puissantes sont à l'oeuvre.

Proverbe norvégien
" Si vous brûlez du frêne à Noël, vous aurez une surprise à Nouvel An. Si vous en brûlez à la Saint Sylvestre, la prospérité vous visitera pendant toute l'année qui s'annonce."

Utilisation:
feuilles, bois, manne, graines

- On peut brûler les résines ou les graines en encens
- Lors de voyages chamaniques ou en magie, le frêne aide à retrouver son chemin, trouver les frontières entre les mondes et communiquer avec les ancêtres
- Un talisman de bois de frêne protège contre la noyade

- Les feuilles de frêne sous l'oreiller favorisent les rêves prophétiques
- Les feuilles dispersées aux 4 coins de la maison amènent une grande protection
- Le frêne fait fuir les serpents et guérit de leurs morsures (évidemment il vaut quand même mieux parallèlement consulter un médecin)
- Appelé aussi l'arbre des centenaires, il est un anti-goutte et anti-rhumatismal (Sainte Hildegarde de Bingen le conseillait déjà)
- Dan les Alpes, on boit un élixir de longévité fait d'une infusion de feuilles de frênes dans du vin blanc.



Recette du thé des centenaires

Il nous faut :


-des feuilles de frêne [sèches],

-des feuilles de cassis [sèches],

-du miel.


Avant tout, effectuons le mélange frêne/cassis selon les proportions suivantes : 1 volume de cassis pour 5 volumes de frêne.

Ce mélange étant fait, infusons une petite poignée pour ½ litre d’eau pendant 15 mn.

Filtrons, sucrons.

A consommer chaud en hiver, glacé en été, comme le thé !


Cette boisson est un excellent dépuratif, le sang est ainsi débarrassé de ses toxines.

A préconiser en cure longue.



Nouvelles sources:

Northern Tradition Shamanism Herbal

Scott Cunningham, Encyclopédie des herbes magiques


terre-mere octobre 2010


La roue de la médecine




















La Roue de Médecine


Une vision

La Roue de Médecine Amérindienne telle que présentée par ces deux auteurs de référence, Kenneth Meadows dans Médecine de la Terre et Sun Baer dans La roue de la médecine, une astrologie de la Terre Mère s’inscrit dans le courant néo-chamanique. Elle n’est pas une pratique renvoyant à un lointain passé qui aurait évolué jusqu’à nos jours. Elle n’est pas non plus pratiquée par tous les peuples premiers.

Pour Meadows, la roue de médecine est «l’esprit des enseignements de la médecine de la Terre, préservés oralement de génération en génération». Pour Sun Bear, elle est «le fruit d’une vision». Ces enseignements, que l’on peut qualifier de base de l’astrologie amérindienne, furent retranscrits sous la forme de cette roue, pour qu’ils «reprennent vie, à un Age où il deviendrait à nouveau possible de les mettre en pratique, dans un monde où la Terre elle-même serait en grande souffrance et parmi des gens qui ne seraient pas nécessairement des descendants d’Amérindiens ( Meadows p.14)


La Roue de Médecine serait donc une carte du monde contenant la quintessence des enseignements spirituels liés à la Terre-Mère ainsi qu’une boussole dans un monde qui a perdu ses repères.


Le cercle











mandala tibétain






Stonehenge

art aborigène (Australie)





La roue a pour forme le cercle. Le cercle fut considéré dans de nombreuses cultures à des époques différentes comme un contenant qui représentait l’univers. les Amérindiens l’appellent «Wakan-Tanka , le Grand Tout qui contient l’intégralité des choses existantes»

La roue peut être considérée comme un cercle sacré aux interprétations multiples autour duquel nous voyageons durant notre vie. En le parcourant et méditant à chaque étape, il amène celui qui y est initié à se reconnecter à son environnement et à retrouver un équilibre sur les plans physique et spirituel. Dans ce sens, la roue peut être utilisée comme un remarquable outil de développement personnel.



Médecine

La signification du terme «Médecine» est assez éloignée de l’emploi que nous en faisons dans nos cultures occidentales. La «Médecine» des Amérindiens, « est une énergie, une force vitale, inhérente à la Nature » (p.14). Voyager autour de la Roue de Médecine, c’est s’engager de tout son corps, de tout son mental, de toutes ses émotions et toute son âme dans une aventure de résonance avec les énergies et vibrations de notre Terre. «Médecine» signifie aussi « pouvoir» dans la terminologie des Amérindiens et le «pouvoir» c’est la « connaissance». C’est pourquoi Kenneth Meadows définit la Roue de Médecine comme « le Cercle de la Connaissance qui nous confère un pouvoir sur notre vie».




Renaissance des enseignements de la Terre


Il fut un temps de l’histoire de l’humanité, où les enseignements spirituels liés à la Terre et à ses cycles étaient communs à travers le monde. Les répressions et les divisions qui suivirent firent pratiquement disparaître ces enseignements en Europe et amenèrent les Femmes et Hommes Médecine d’ailleurs à entrer dans une forme de clandestinité. Si nous nous tournons aujourd’hui vers les peuples natifs amérindiens pour renouer avec ces enseignements, c’est que ces peuples ont su le mieux préserver leurs traditions et ainsi sauvegarder un patrimoine commun à l’humanité entière.

Notre monde s’est égaré dans des voies d’expérimentation très éloignées de sa nature originelle. Il est devenu urgent de renouer avec nos origines, pour rétablir l’équilibre humain, spirituel, politique et écologique.

La Roue de Médecine est une digne héritière de ces anciens enseignements spirituels. Les étudier et les vivre concrètement, peut permettre à l’homme contemporain, en mal de liens et d’appartenance, de se reconnecter à sa source première, à son état de fils et filles de la Terre. C’est peut-être la plus belle chose qu’enseigne la Roue de Médecine: retrouver notre équilibre en renouant notre lien à la Terre. Retrouver cet état, peut être la clé d’une guérison et d’un avenir possible pour nous-mêmes mais aussi pour notre Terre parce que nous, hommes, animaux, minéraux et végétaux sommes tous reliés les uns aux autres dans un équilibre subtil et harmonieux. Retrouver cette harmonie, apportera la sérénité, valorisera la diversité et la différence, tout en privilégiant l’égalité, parce que toute chose vivante sur cette Terre a le même droit à la vie.

Se réapprorier cet enseignement, c’est se poser la question aujourd’hui de comment «je marche sur la terre», version amérindienne de «comment je vis ma vie» à tous les échelons du plus intime à l’engagement dans le collectif.



Les Fondements de la Roue


Pour intégrer les enseignements de la Roue de Médecine, je dois réapprendre à vivre et ressentir les rythmes de la Terre et à me connecter aux cycles quotidiens et annuels du soleil et de la lune. Je dois rechercher dans mes mémoires ancestrales cette capacité à m’orienter et à me relier aux puissantes énergies des directions cardinales, appelées aussi les Quatre Vents.

La structure de base de la roue est simple. Je peux la fabriquer moi-même à l’intérieur ou en pleine nature avec quelques cailloux. Je peux l’emporter avec moi en voyage et l’utiliser pour méditer aux moments clés du cycle de l’année ou lors de rituels en groupe.

La base est une croix à quatre branches qui représentent les quatre points cardinaux, l’Est à droite, le Sud en bas, l’Ouest à gauche et le Nord en haut. A l’intersection de ces branches, au centre il y a la Source de toute création mais aussi ma propre conscience individuelle. Pour me déplacer autour de la roue, je me place au centre et tourne dans la direction des aiguilles d’une montre, en commençant à l’Est.


EST

L’Est correspond au lever du soleil, à l’aube et par extension, au printemps et à la petite enfance. Il faut la puissance de rayonnement extraordinaire du soleil pour faire naître le jour et réchauffer la terre. C’est pour cette raison que le feu est l’élément associé à cette direction. La lumière apporte illumination, vision et clarté sur le monde qui reprend vie chaque matin. Quand je médite tourné en direction de l’Est, je peux intégrer en moi son énergie particulière. Quand je traverse en pleine conscience la saison du printemps, il m’est permis d’ expérimenter cette lumière revenue. Elle me permet d’avoir une vision d’ensemble, pour planifier un nouveau cycle et entamer de nouveaux projets, de nouvelles créations. L’Est, c’est aussi l’enfant qui découvre ce qui l’entoure, qui apprend à voir, à entendre et à ressentir. L’enfant à besoin de chaleur humaine et de lumière pour guider ses premiers pas dans ce monde. On peut comprendre alors pourquoi les Amérindiens, qui cherchaient dans leur environnement des formes pour personnifier le caractère insaisissable des forces et énergies de la nature, ont attribué le totem de l’aigle à cette direction. Cet oiseau qui vole si haut qu’il peut toucher le soleil, est le symbole de la vision et la clarté nécessaires pour faire naître de nouveaux projets et une nouvelle vie.





SUD














En me tournant vers le Sud, je suis à midi de mon voyage sur la roue, quand le soleil est au zénith et par extension en été et à l’adolescence de ma vie. En méditant sur le soleil au zénith, je prends conscience de la confiance et de l’enthousiasme de chaque être vivant en la Vie, en sa croissance et son devenir.

A ce moment de l’année, la nature entière croît et s’épanouit avec confiance en ses propres forces et dans un don total d’elle-même.

En traversant le sud et l’été, je peux apprendre de la croissance, de la confiance en soi, de la générosité du coeur. C’est en été que je peux voir s’enraciner, prendre forme, se réaliser et fructifier mes visions du printemps. La nature m’offre tous ses fruits et me permet de développer mes sens. J’observe, je sens, je cueille, je goûte et je remercie pour tous ces cadeaux que m’offre ma Mère la Terre et je les reçois comme un don d’Amour inconditionnel. Chaque végétal a besoin d’eau pour germer et croître et chaque organisme vivant est constitué principalement d’eau. C’est la puissance élémentaire de l’eau qui est associée à la direction du Sud. Cette source de vie associée au soleil est semblable à l’amour humain qui permet à l’enfant de s’épanouir harmonieusement. Elle véhicule non seulement la vie mais toutes nos émotions. En méditant en direction du sud, je peux apprendre à mieux ressentir mon environnement immédiat, à mieux respecter ses valeurs pour y vivre en harmonie.


OUEST


Je me tourne ensuite vers l’Ouest, où le soleil se couche. L’Ouest correspond par extension au crépuscule et à l’automne. C’est le moment de la journée où la lumière décline et le moment de l’année où les jours raccourcissent. C’est aussi le moment de la vie, où l’Homme arrive à sa pleine maturité. En traversant l’automne, la période de croissance est finie, je peux m’arrêter et faire un bilan de ce qui a été récolté et engrangé. C’est le moment d’ évaluer le travail accompli. C’est une période de ralentissement et d’introspection au cours de laquelle j’évalue de mes récoltes ce qui peut être conservé ou consolidé et ce qui doit être transformé dans mes actes et mes pensées pour que mes récoltes soient de meilleure qualité, quand la période du renouveau reviendra. La terre est l’ élément associé à l’Est. Cet élément de stabilité, d’abondance et de prospérité est bien le reflet de ce moment de plénitude de l’année et de la vie où l’Homme expérimente ce qu’il a gagné grâce à son travail. C’est aussi en automne que tout retourne à la terre pour y être transformé pour renaître à nouveau dans un nouveau cycle. A cette époque, beaucoup d’animaux se préparent à s’enterrer pour la saison qui vient et préparent leurs provisions pour tenir jusqu’au printemps.On peut comprendre la raison pour laquelle le totem de cette direction est le grizzli. Cet ours solitaire semble ruminer. Il prépare son hibernation, il analyse, fait des réserves, calcule ce dont il aura besoin pour passer l’hiver. Je peux intégrer ces qualités et évaluer mes actes et mes idées passés avant une longue période de repos. Je peux devenir mon propre guérisseur et acquérir un meilleure connaissance de moi-même en analysant la qualité de mes propres récoltes.

NORD

J’achève mon voyage en haut de la roue au Nord. Le Nord est associé à la nuit, et par extension à l’hiver à la vieillesse. C’est une période de repos forcé de la terre où le froid et le manque de lumière empêchent toute croissance et tout travail dehors. Mais c’est aussi au coeur de cette obscurité que germent déjà, sous la neige et le gel, dans la tiédeur de la terre, les graines qui vont pousser au printemps. C’est une période de l’année et de ma vie où je me recueille, où je me tapis à l’intérieur, je médite et me purifie. Les grands vents froids de l’hiver balaient la terre, nettoient et font mourir ce qui n’a plus raison d’être. Je peux apprendre en méditant dans cette direction à développer ma vie intérieure, à explorer les tréfonds de mon âme et acquérir la sagesse. Mais c’est aussi au début de l’hiver, au solstice, que la lumière reprend le dessus sur l’obscurité et que le germe du renouveau se fait sentir. Et je comprends la raison pour laquelle, cette période de l’année et de la vie où il faut mourir pour renaître à soi-même mais aussi donner sa vie pour permettre à la vie de continuer, est associée au bison pour les amérindiens. Le bison était un animal sacré parce qu’à lui seul en offrant sa chair, sa peau et ses os il pouvait faire vivre une communauté. Ils l’utilisaient entièrement non seulement pour se nourrir mais pour fabriquer leurs vêtements, leurs tipis et leurs outils.



Les quatre animaux: l’aigle, le coyote, le grizzli et le bison sont appelés Esprits Gardiens des quatre directions.









Les équinoxes et solstices


Après avoir fait un premier tour de la Roue, je peux maintenant la compléter par quatre autres branches qui marqueraient le début de chacune des saisons. Je commencerai par l’équinoxe de printemps le 21 mars, jour ou le jour et la nuit sont de longueur égale. Puis je place une autre branche pour le solstice d’été le 21 juin, le jour le plus long de l’année. J’ajoute l’équinoxe d’automne le 21 septembre et le solstice d’hiver le 21 décembre, la nuit la plus longue de l’année. Ces jours étaient aussi célébrés dans les traditions pré-chrétiennes de notre Europe celte et on assiste à un renouveau de ces rituels liés au cycles saisonniers de la terre.


Les lunes


En me replaçant au milieu de ma roue, et observant le ciel de nuit, je pourrai observer les cycles de la lune. Je découvrirai qu’il y a une période de sept jours où elle est presque invisible. Puis après une période de croissance de sept jours, elle va être pleine quelques jours avant de décroître sur sept jours environ. Je réaliserai que ce cycle est la base du mois de notre calendrier et je pourrai compter le nombre de cycles sur l’année et les retranscrire sur ma roue. Ils sont au nombre de douze et je peux les représenter par douze segments. Il y a trois lunes, donc trois segments par saison. Chaque lune représente un aspect de l’énergie de la direction cardinale dans laquelle elle se trouve. Chaque lune a aussi son élément propre. Pour me relier à la force lunaire et pour sentir l’influence qu’elle exerce sur moi et sur tout ce qui est vivant sur terre, je vais observer les différents aspects de la nature à ce moment particulier, être à l’écoute de ses manifestations; la lumière, les températures, les vents, la végétation, les sons, la qualité, l’aspect, les propriétés de ce qui croît, de ce qui peut être récolté, consommé. Cette observation va m’amener à redécouvrir l’importance de la diversité. Je vais redécouvrir que même le plus petit organisme vivant est en lien avec les énergies du cosmos, a un sens et un droit à la vie. A chacune des lunes, les Amérindiens ont attribué un totem minéral, végétal et animal, des symboles qui représentent les caractéristiques propre à chacune des périodes. Chaque être vivant hérite à sa naissance de la force élémentaires, de la façon d’être et d’agir propre à la lune dans laquelle il vient au monde.


Un outil de développement personnel



Ce qu’il y a de fascinant en tournant autour de cette Roue de Médecine c’est la possibilité qu’elle offre de dépasser l’idée que les énergies à l’oeuvre à notre naissance nous retiendraient enfermés dans des comportements déterminés et non négociables . Il n’y a rien de déterminé dans la Roue de Médecine. En tournant, en suivant les rythmes et les cycles de la terre, je visite chacune des forces à l’oeuvre, m’en imprègne, apprends d’elle et essaie de l’ intégrer. Et ce faisant, à chaque passage, au fil des étapes, des mois et des années, je progresse, je m’enrichis, j’évolue, je développe ma conscience, je retrouve un équilibre, en même temps que je renoue avec ce lien perdu à ma Terre-Mère, avec mes origines et mes racines.

En embarquant pour un voyage autour de la Roue de Médecine, on prend donc bien un billet pour un périple initiatique à travers le cosmos, les mystères de la vie, la science de la Terre et l’histoire de l’Homme. Voyager sur la roue, c’est découvrir des niveaux d’interprétations multiples et complexes qui passent de l’individuel au transpersonnel, du quotidien à l’infini.


terre-mere été 2010

(2011, initiation au chamanisme et à la "roue de médecine", cf www.terre-mere.ch)


mercredi 13 octobre 2010

La pensée du jour

22 septembre 2010

Induire : conduire, mener quelqu’un à une action, à un comportement.

Pour induire un état, on fait appel à quelque chose d’extérieur à soi, et l’état que nous allons atteindre, ou l’action que nous allons poser, sera dépendant de l’outil proposé.

C’est à l’opposé d’un retour à soi : les problèmes que nous gérons aujourd’hui sont déjà le résultat de ce que nous avons reçu du monde extérieur. En fait, cela nous maintient finalement éloigné de notre espace intérieur et rend notre présence et nos capacités superflues, même si sur l’instant on ressent un certain confort ou un mieux être. Cela s’insère simplement dans notre monde.

L’important est de se réveiller et de faire face, de renouer avec soi, et d’apprendre à gérer notre quotidien. Cela peut sembler moins distrayant, moins exalté, mais les paradis artificiels ne nous rendrons pas notre connexion personnelle, notre vie, nos capacités à changer les choses, à agir suivant ce qui nous anime. Nous devons trouver le courage et la force de nous poser et de nous donner toutes nos chances de vivre en accord et en harmonie avec nous-mêmes et parmi les autres.

Le détachement, c’est déjà arrêter les illusions pour revenir à soi.


Texte de Sophie Colas proposé par Virginie




PEnsée du 25/09/10

Nous sommes nombreux à avoir reçu une éducation « classique », c'est-à-dire que les parents avaient toute autorité et que leurs décisions, justes ou pas, ne pouvaient être contestées. Ils étaient le reflet de la société, telle qu’ils la percevaient, ce lieu où nous allions devoir apprendre à vivre, à survivre.

Nous avons pris l’habitude de nous taire, ou de réagir plus ou moins spontanément, parfois avec dérision, parfois avec violence, sans aborder réellement le cœur du problème, sans percevoir une fin possible. Nous nous sommes entraînés à y trouver (plus ou moins) de confort. Nous nous sommes adaptés.

Mais il y a cette sensation que quelque chose ne va pas.

C’est par ce type d’éducation que nous apprenons à tenir et pas à lâcher. Nous faisons des tentatives pour vivre davantage selon nous-mêmes, pour vivre d’autres choses, trouver du repos, nous nous investissons dans diverses entreprises, ou nous rêvons, mais sans dépasser les limites définies par l’éducation et l’autorité, par les bases. Le danger est alors de rediriger notre besoin d’appartenance et de sécurité vers d’autres sources : travail, famille que nous constituons, croyances diverses, en poursuivant cependant toujours le même but : appartenir, être défini par l’environnement.

Pourtant, nombre de parents se sont battus pour nous offrir autre chose, pour que nous osions vivre davantage selon nous-mêmes. Pour que nous osions vivre autre chose. Ils se font du souci, mais n’ont pas la solution. D’autres ont abandonné tout espoir et transmettent encore qu’il faut s’adapter et abandonner ses rêves afin de ne pas être blessé. Faire avec, au mieux.

Il est bon pour tous que chacun apprenne à se dépasser. Pour cela, il est important de remettre ce qui ne va pas en question, d’apprendre à vivre autrement, concrètement. Se donner sa chance et s’y tenir.

Il nous appartient de changer les choses.


texte de Sophie Colas, proposé par Virginie


Pensée du 4 octobre 2010

Lorsque nous faisons ce parcours de retour à soi en conscience, on réalise qu’on se sent bien dans sa peau, mais que « la peau ne se sent pas bien » !

C’est pourquoi nous évitons parfois de nous questionner, pour ne pas remettre en question un bien être que nous commençons a ressentir, pourtant ce bien être est ce qui va permettre la guérison de ce qui est encore en souffrance.

L’énergie est donc positive, elle va vers un mieux être global, et c’est ce qui va nous soutenir, et alléger l’effort


texte de Sophie Colas, proposé par Virginie